Fashion Week
Chez Valentino, l'ordinaire devient extraordinaire
Il est rare qu’un créateur fasse ainsi l’unanimité, saison après saison. Il n’y a qu’à voir le final : Pierpaolo Piccioli qui tombe dans les bras de Valentino Garavani, aux anges, pendant que toute l’assemblée réunie au lycée Carnot s’adonne à une standing ovation.
Et il y avait bien entendu de quoi applaudir. Manifestement inspiré par la lune, le directeur artistique a imaginé une collection un brin plus street que d’habitude - où les volumes se fluidifient et les ourlets se raccourcissent - mais tout aussi précieuse, parfois à la limite du futuriste. « Ce qui est normal devient fantastique. Les formes, les couleurs et les matières se transforment pour surprendre, sans trahir la fonction d’emploi », telle était donc sa volonté en élaborant la collection. Blousons, bermudas, robes, chemisiers… Les éléments de cette garde-robe d’un nouveau genre ont été revus sous un angle métaphorique. Et l’ordinaire est devenu extraordinaire.
Karen Rouach